Dans cette rubrique, vous allez tout savoir sur ce fameux pont de l’île de Ré.
Les tarifs du pont : si le passage du pont à vélo est gratuit, il est payant pour les véhicules motorisés. 2€ pour les motos. 16€ l’été et 8€ l’hiver pour les véhicules légers. Jetez un oeil plus bas pour des informations complémentaires.
L’histoire du littoral charentais est marquée par les échanges intenses de marchandises entre l’île (en particulier La Flotte, Saint-Martin-de-Ré et Rivedoux-Plage) et le continent (à destination de la Vendée). On échange, dès le Moyen-Age, du sel et du vin contre d’autres denrées type bois ou blé.
Ces liaisons maritimes s’intensifient dès la fin du XIXe siècle avec les échanges de personnes, et notamment des touristes grâce aux navires à vapeur, tel l’Express ou le Coligny. Les bateaux à vapeurs de l’île de Ré sont remplacés, après la Seconde Guerre mondiale, par des bacs dès 1949.
L’île de Ré est donc à l’origine reliée au continent par un réseau de bacs, et ce dès la Seconde Guerre mondiale. Arriver à Sablanceaux relevait donc de l’aventure et l’ile, des plus sauvage, était sujette à un tourisme en éveil. L’expédition aux Portes-en-Ré était donc le dépaysement même.
Les charmes et les atouts de « Ré la blanche » (du blanc des murs de ses habitations peints à la chaux) ont rapidement attiré de plus en plus de curieux, phénomène amplifié par le développement croissant du tourisme balnéaire et l’évolution des congés payés. Dès 1957, le nombre de passage dépasse les 2 millions et préfigure l’engouement incroyable suscité par les plages de sable fin !
Ainsi, il a fallu rendre l’accès à l’ile plus pratique : les nostalgiques du bacs sauront nous évoquer les heures de queue pour prendre le bateau, rappelant celui reliant Royan à Soulac-sur-Mer. Après de lourds débats, il a été décidé de créer un pont pour relier La Pallice à Sablanceaux. La construction entamée en 1987 avec l’aide d’une plateforme pétrolière et 600 ouvriers s’achève un an plus tard.
Le saviez-vous ? Le pont de l’ile de Ré mesure 2926,5m de long, son point le plus haut est de 42m et il a été construit en 1988 ! De plus, le pont assure l’approvisionnement en eau et en électricité aux habitants de l’île. Il est le deuxième plus long pont français après celui de Saint-Nazaire.
Le passage du pont à vélo est gratuit depuis 1993 et est également gratuit pour les véhicules motorisés des insulaires depuis 2004.
Le franchissement du pont par un véhicule à moteur est payant. Au péage du pont de l’ile de Ré, une voiture doit s’acquitter de 16€ l’été (20 juin – 11 septembre) et de 8€ l’hiver (12 septembre – 19 juin). Tous les détails sont sur le site officiel dans la rubrique « sites du pont de Ré ».
Une décision importante a été prise au 1er janvier 2012, et le pont de l’île de Ré aurait pu devenir gratuit. Les élus ont décidé de conserver un pont payant : le tarif en vigueur qui comportait une écotaxe mineure a été remplacé par une écotaxe bien plus importante. Le tarif est donc maintenu, mais il est dédié à « autre chose » : préserver l’environnement et limiter une trop forte fréquentation automobile.
Le saviez-vous ? Les passages du pont de l’île de Ré génèrent 3,3 millions d’euros par an.
Si à l’origine le prix du passage du pont était destiné à rembourser la construction du pont, aujourd’hui, il servirait à protéger l’île. L’argent prélevé au pont sert notamment à rémunérer des écogardes de la Communauté de Communes. Leurs missions sont variées et ils ont vocation à faire de la sensibilisation auprès de touristes parfois peu soucieux des règles littorales (par exemple ce qui concerne la pêche à pieds) et de dénoncer des pêcheurs qui ne respectent pas les quotas.
L’objectif est de transformer l’île de Ré en laboratoire vert, où une tentative d’écotourisme responsable est engagée. La protection de l’environnement coûte cher et justifie l’écotaxe : par exemple de l’argent est injecté dans les réserves naturelles (telle Lilleau-des-Niges) et permet d’observer, quantifier et préserver la faune et la flore. Pour les protéger, 10% de la superficie de l’île est constituée de terrains rachetés par le Conservatoire du littoral, soit 600 hectares, tels les marais salants.